le 4 août 2010
La semaine dernière, j'ai fait la plus grosse connerie de ma vie.
Je voulais juste travailler. Cet été, je n'ai pas trouvé de centre où bosser comme animatrice, alors je suis retournée à l'usine par intérim.
La semaine dernière, j'ai fait une énorme crise d'hystérie pendant 3h dans une usine qui traite les œufs. C'était dégueulasse et je me suis fait harcelée par une souris, c'est ma phobie. Du coup, à la débauche mardi, je me suis arrêtée à l'agence pour leur dire que je terminais la semaine là-bas parce que je m'étais engagée pour la semaine mais que je ne voulais plus jamais y retourner. J'ai donc fini la semaine du matin.
Vendredi après-midi, je n'ai pas fait de sieste, j'en ai profité pour me décrasser, me laver les cheveux, m'épiler, bref, me faire belle pour le week-end avec cette semaine atroce. En fin d'après-midi, la boite intérim m'appelle pour me demander de faire un remplacement dans la nuit à l'usine de gâteaux apéros où je bosse occasionnellement depuis l'été dernier et que j'aime bien. Sur le coup, en pleine forme, pas du tout fatiguée, j'accepte. Alors je me change, me mets en tenue pour retourner à l'usine, puis je réalise que je suis levée depuis 2h30 le matin et que ma nuit de travail s'achèvera à 5h, le lendemain. Mais trop tard, la boite intérim est fermée, je me dis que ça va le faire.
Je pars travailler, les 2-3 premières heures se passent bien, puis le grand ménage commence, et là, je commence à me sentir mal, à m'endormir debout. Et j'attends 5h avec impatience pour rentrer et retrouver mon lit. 5h, je badge, je me change en vitesse et je prends la route. 30km, dans 25 minutes, je serai au lit. Je roule doucement sur la 4 voies, je ne mets pas le régulateur pour être en action. Même comme ça, je me surprends quelques fois à dévier sur la route. Je sors de la 4 voies, plus qu'1/4h. Je traverse la commune et me voilà sur la nationale. Plus que 10 minutes. Encore une fois, je m'endors et roule doucement. Je passe la zone à 70, le rond-point, j'arrive bientôt. Puis je me réveille balancée dans tous les sens, je vois blanc et je comprends que je valdingue avec la voiture et que ce blanc est sans doute l'airbag du volant. D'un seul coup, la voiture s'arrête dans un grand choc. J'ai planté l'avant du break de mon père dans le fossé au bord de la route. Je vois rouge et je sens de la fumée. Paniquée à l'idée d'avoir survécu à un accident de voiture et que cette dernière prenne feu, je tente de me détacher mais n'y parviens pas. Et là, je me dis que j'ai survécu à un accident de voiture, mais que je vais brûler vive dedans.
Partage